Bienvenue dans l'univers
passionnant de la cartophilie ferroviaire
Association
des Cartophiles Amateurs de Chemins de fer
A
l'ère de la messagerie électronique, la carte postale
peut apparaître comme un objet un peu suranné, pour ne pas
dire ringard.
Il n'en a bien évidemment pas toujours été ainsi
mais avant de nous lancer dans une brève rétrospective de
l'histoire de la carte postale, commençons par nous
présenter.
Qu'est-ce que l'A.C.A.C.F. ?
L'Association des Cartophiles Amateurs de Chemins de Fer a
été constituée en 2003. Elle réunit un
petit groupe d'amateurs qui ont en commun la passion des trains et de
la photographie.
L'association leur permet d'exprimer leurs passions en éditant
chaque année une série de cartes postales illustrant
leurs oeuvres.
Ces cartes postales allient rigueur technique des clichés,
précision des légendes et qualité de reproduction
afin d'intéresser les collectionneurs.
Vous trouverez sur notre site la liste complète des
références de cartes postales produites à ce jour,
de même que nos conditions de vente par correspondance.
De la carte postale en général...
Au cours du vingtième siècle, la carte postale est
l'objet qui a disposé du plus grand nombre de points de vente
dans le monde, davantage que le pain, les journaux ou les cigarettes.
On en vend près de 500 millions en France chaque année,
et sans doute dix milliards dans le monde entier. Tous les acheteurs de
cartes postales ne sont certes pas des collectionneurs, mais une telle
abondance de matière permet à ceux-ci de se constituer
facilement une collection techniquement intéressante, et
financièrement abordable. La cartophilie est d'ailleurs la
première des collections populaires par le nombre de ses adeptes
au coude à coude avec la philatélie.
En France, la cartophilie a connu un vrai renouveau au début des
années 1970. A cette époque, de nombreux clubs se sont
constitués et divers classements et définitions ont
été ainsi institués. Ainsi distingue-t-on trois
grandes catégories de cartes postales :
- les cartes postales anciennes, ou CPA, éditées de 1900 à 1918 ;
- les cartes postales semi-modernes, diffusées de 1918 à 1975 (ou CPSM) ;
- les cartes postales modernes, ou CPM, fabriquées de 1975 à ce jour.
La période 1900
- 1918 constitue l'âge d'or de la carte postale. A cette
époque, les nouvelles techniques de reproduction des
photographies (phototypie) utilisées par les éditeurs
productifs et inspirés, permettent une diffusion aussi large que
variée, qui accompagne les grands bouleversements technologiques
du début du vingtième siècle.
Paradoxalement, la période 1918 - 1975, quoique plus longue, est
infiniment moins riche. Pendant cette période, la cartophilie
traverse une seconde guerre mondiale et subit à la
fois censure et restrictions. Le développement de
l'héliogravure entraîne une diffusion de masse, qui
s'effectue au détriment de la création et de la
réactivité que permettent les productions artisanales.
Les grands noms de la photographie boudent peu à peu le support
carte postale, dont le déclin est encore aggravé par la
concurrence du téléphone. Pour le grand public,
l'expression "image de carte postale" devient synonyme de
médiocrité.
Considérant qu'il ne pourront pas compter sur les grands
éditeurs commerciaux pour réhabiliter la carte postale,
les clubs cartophiles s'organisent à partir des années
1970 et favorisent l'émergence de nouvelles productions, quand
ils ne créent pas eux-même leurs oeuvres. La carte postale
moderne est née, dont le cheminement se poursuit encore
aujourd'hui...
... à la carte ferroviaire en particulier
Le renouveau cartophile des années 1970 a donné à
la carte postale la définition suivante : "la carte postale est
un objet, généralement un bristol rectangulaire, qui
assure une communication à découvert grâce au
service public des Postes. Agrémentée d'une illustration,
elle intéresse davantage les collectionneurs".
Comme le laisse entendre la définition ci-dessus, la carte
postale n'a pas toujours été "agrémentée
d'une illustration". Les cartes primitives éditées avant
1900, appelées "pionnières" par les collectionneurs, n'en
comportaient pas. Il faut attendre le tout début du
vingtième siècle et le développement des
techniques de reproduction des photographies pour voir la carte postale
prendre peu à peu la physionomie qui est aujourd'hui la sienne.
Si la vocation première de la carte postale a beaucoup souffert
du développement de techniques de communication plus rapides et
plus pratiques, son intérêt documentaire, par contre,
demeure intact et justifie, à lui seul, la poursuite de son
développement.
La carte postale ferroviaire a suivi un parcours comparable à
celui de la carte postale en général. Le chemin de fer a
beaucoup inspiré les photographes (comme, du reste, les
cinéastes), et cet engouement a bien sûr été
relayé par la carte postale. Chaque gare de village a fait
l'objet d'au moins une reproduction en carte postale, de même que
les tramways des villes et les omnibus et tacots de nos campagnes. Ce
patrimoine revêt un intérêt historique
considérable, et les collectionneurs le conservent aujourd'hui
jalousement. Très prolifique à l'époque de la
carte postale ancienne, le thème du chemin de fer l'a
été beaucoup moins par la suite, abandonné par les
grands éditeurs commerciaux à la recherche de
thèmes plus rentables, donc plus généralistes.
A l'exception des productions des décennies 50 - 60 de La Vie du
Rail, il faudra attendre le renouveau des années 70 pour voir
des éditeurs s'intéresser à la carte postale
ferroviaire. Des revues (Rail Magazine) et des éditeurs de
livres ferroviaires (Editions du Cabri) se lanceront dans l'aventure,
accompagnés par des associations dont la production, abondante
et variée, a connu un succès qui la rend aujourd'hui
difficile à trouver. Bibliorail, Serge Baliziaux, Alain Lesaux
et Le Rail Ussellois furent les piliers de ce mouvement dynamique qui
perdure de nos jours, malgré les aléas de la crise
économique. Car si l'envergure financière des
éditeurs cartophiles ferroviaires demeure fort modeste, la
tâche à accomplir est immense : plus que jamais
témoin de son époque lorsqu'il s'agit d'illustrer une
petite gare désaffectée, une ligne rurale
condamnée par le "progrès" ou, à l'inverse, la
mise en service d'un nouveau matériel ou d'une ligne TGV, le
photographe-cartophile-éditeur-archéologue (!) se doit
aussi de réhabiliter les
événements passés sous silence lors de la
grande traversée du désert vécue par la
carte postale au milieu du vingtième siècle !
C'est, en tous cas, le choix fait en 2006 par notre association
A.C.A.C.F., dont une partie conséquente de la production est consacrée à cette époque.
La collection de cartes postales ferroviaires
Il n'est pas nécessaire d'être un spécialiste du
chemin de fer pour collectionner les cartes postales ferroviaires. A
l'inverse, une collection menée avec passion vous apprendra
beaucoup sur l'univers des trains, d'hier et d'aujourd'hui. En ce qui
concerne les cartes postales anciennes, il vous faudra sans doute
limiter vos recherches à des thèmes techniques et/ou
géographiques précis, sous peine de voir votre budget
s'envoler ! Tel ne sera pas votre dilemme si vous axez votre collection
sur les cartes ferroviaires contemporaines. La plupart des
éditeurs du monde associatif proposent leurs productions au prix
unitaire de 0,60 euro depuis plusieurs années. On peut
même dire sans exagération que la carte postale
ferroviaire est sans doute l'unique bien de consommation dont le prix
de vente ne se soit pas envolé avec le passage à l'euro !
Tous éditeurs confondus, le volume de
références de cartes postales ferroviaires disponibles
à la vente dépasse les trois mille à l'heure
actuelle. Environ deux cents nouvelles références sortent
chaque année, alors que quelques autres disparaissent des
inventaires. Compte-tenu du faible tirage (500 exemplaires) de la
grande majorité des productions, une carte d'un grand
intérêt historique, technique ou tout simplement
artistique, disparait assez vite de la circulation.
Ne tardez donc pas trop pour commencer votre collection de cartes
postales ferroviaires, sous peine de voir d'intéressants
documents vous "filer sous le nez" !